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Version française / Actualités / manifestations scientifiques / Manifestations scientifique de l'ED 139 CLM
Colloque organisé par Thierry Hoquet et Anne-Lise Rey
le 21 novembre 2019
L’histoire du positivisme est aujourd’hui un objet d’étude bien documenté grâce aux travaux de grands historiens de la philosophie des sciences de ces trente dernières années (Annie Petit, Anastasios Brenner, Jean-François Braunstein ou encore Michel Bourdeau). Que « l’esprit positif » soit apparu dans le Cours de Philosophie positive d’Auguste Comte (de 1830 à 1842) comme une réponse forte aux chimères d’une recherche de la causalité ou de la nature intime des phénomènes, qu’il permette d’appréhender sérieusement la fonction prédictive d’une science désormais certaine ou encore que « l’opération philosophique » menée par Comte propose une mise en ordre du savoir dont les enjeux d’organisation sociale et l’ambition de philosophie de l’histoire sont explicites, ce sont là les traits majeurs d’une doctrine philosophique qui eut pour fonction souvent avouée de combattre sur leurs propres terrains l’empirisme et le matérialisme.
Le projet de ce colloque est de confronter ces savoirs à leurs modalités d’appropriation et à leurs variétés d’interprétation au Brésil et au Japon afin de mettre en place les conditions d’un dialogue.
On se demandera par exemple comment Ikutaro Shimizu utilisa les conceptions de l’humanité élaborées par Comte pour développer sa propre philosophie de l’expérience et sa théorie sociologique des êtres humains. On essaiera de même de penser, par-delà la devise de la nation « Ordre et progrès », comment le travail d’introduction de la pensée de Comte par Nisia Floresta Brasileira a permis de développer des textes en faveur de l’émancipation féminine.
Ce que cette philosophie comparée des sciences permet de penser ce sont les possibilités interprétatives offertes par une doctrine philosophique au prisme de ses contextes de réception.
Mis à jour le 21 octobre 2019